lands
I
la couronne n'était-elle pas lourde de dangers ?
nos expériences nourricières aboutissaient jusqu'au déclin, mais tous ces signes de la langue orale disaient qu'il s'est passé quelque chose : nos progrès si récents étaient anéantis. le décor avait muté et le sens passionné de cette expérience avait fait perdre aux choses leurs valeurs usuelles. je n'eusse pu ne pas m'abandonner aux hyènes brunes qui avançaient à mi-chemin... tant fut imposant mon trouble. la fusée jaillit ;
chancelante, toute affectueuse, je me trouvais dans un cul-de-sac ovale et doux, au bout d'un long tunnel. il y avait une forte force d'attraction magnétique à l'extrémité du visible, si bien que j'en ai hérité des rubis royaux se superposant latéralement, j'assumais une partie de préquelle que je comptais produire.
II
ce fut, au départ, de la campagne qu'un couple voyageait, épris d'eux et du monde. le panorama était sublime, l'horizon repoussé à des distances prodigieuses. mes parents aimaient se promener longuement ensemble. ils se mouvaient inlassablement, jour et nuit. quand ils venaient me voir ils s'approchaient sur un champ d'orge et j'attendais pour les accueillir. un filigrane marquait leur double corps par lequel ils occultaient l'éclat d'une droiture provocante. leurs jaunes, leurs bleus, leurs bruns avaient fondu en une seule substance aux brillances turquoise, jaune noir. leur double fut cerné par des épis alors qu'un feu, brusquement étouffant, grandissait à leur abord. or, ils bougeaient dans un brouillard sans décor, ajoutaient la noblesse à l'insomnie de nos événements. sous leur parfaite dignité régnait tout leur respect d'autant plus qu'il y eut une publicité monstre autour d'eux. puis, les extraordinaires personnages féminin et masculin du "sang" se faisaient chair en moi. ils me mettaient à genoux sous des strates orageuses de chaleur.
III
sufferance, my voice spoke.
IV
sous les ruines la vie enchaînait ses éclairs et, finalement, s'éloignait. les länder allemands furent dépeuplés à l'interface de nos aînés, ensevelis sous le linceul de la langue.
une flamme luisit parmi les feuilles du lierre. mais tout autour il n'y avait que les murs recouverts de plaques de tôle colorée pour masquer les plaies.
V
tous ces flashbacks contaminaient au fur et à mesure le présent.
nul ne pouvait concevoir la chance que j'avais eu alors, regardant ces chevaux broutant devant le bunker. aucun dégât, aucune défaite ne pouvaient empêcher mon meilleur pari : le temps soudain se creusait, se changeait en gouffre. les corps continuaient de s'échouer sur les plages de sable. à l'instant même la nuit dévoilait les traits de son visage sensuel. la nuit déployait un mouvement tournant, une spirale ascendante dont le point d'aboutissement semblait glorifier l'enfant. sa tenue était doublée par un long tissu dont les plis s'ouvraient dans le dos en un large éventail.
heimat
Tuesday, 19 January 2010
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