Wednesday, 8 December 2010

Tuesday, 26 October 2010

Saturday, 28 August 2010

Saturday, 12 June 2010

...bis in der nacht die musik zerbrach

la mer/ de (2004)



alors je sais vraiment pas comme je dois le décrire donc j’ai absolument chié j’étais là et
je l’ai fait et c’était simplement magnifique alors je ne sais même pas si c’était volontaire
j’étais là toute debout et je me trouvais un peu perdue mais par là les gens m’aimaient
alors il n’y en avait pas beaucoup alors pas aussi beaucoup pourtant suffisamment pour me voir c’était en fait assez plein et j’étais debout là sur cette estrade et je me sentais comme un fils quelconque de l’époque shakespearienne comme l’arrière-petit-fils de shakespeare et ce n’était pas en vain alors j’avais ses gants avec moi et c’était simplement magnifique alors j’y étais convoquée j’étais sur cette estrade et je savais aussi que c’était cette chose shakespearienne ça n’était pas ce que j’avais appris auparavant c’était tout à fait ok et j’étais après aussi un peu soulagée ou comme ça peut-être tous auraient été un peu mieux quoique j’investissais tout pour cela afin de faire ce que je faisais c’était une chose dure c’était comme si je me battais dans une salle infiniment obscure sans fond sonore ou comme ça cette sorte de modèle black-box et j’en étais marquée follement beaucoup des taches alors des attaques d'étranglement et toutes ces enflures mais ça devait être fantastique au moins les gens devaient le ressentir car en cours ils en venaient encore un peu plus et j’avais vu dante et virgile qui descendaient plus au fond à l’arrière dans quelque part où je les avais vu exactement et pendant que je présentais ma chose j’observais dante sans arrêter et il était absolument calme il ne bougeait point alors il était absolument immobile cependant que la plupart se mettait à admirer tous il devait être venu avec virgile déjà très tôt et j’ai dû sourire infiniment alors c’était tout à fait ridicule mais je l’exerçais on m’a vu et après quelque temps je le savais bien alors que tous se déroule dans le seul but de pouvoir commencer ou comme ça et je le faisais et je suis sortie alors les gens se mettaient vraiment à admirer mes choses et j’étais tellement énervée je n’ai voulu reprocher à personne ce que je faisais mais je faisais vraiment tout ce que je pouvais faire



/ also ich weiß echt nicht wie ich’s beschreiben soll aber ich hab absolut rumgeschissen ich war da und ich hab’s gemacht und es war einfach großartig also ich weiß nicht mal ob es freiwillig war ich stand da und ich kam mir n bisschen verloren vor aber die leute haben mich gemocht dafür also es waren nicht viele da also nicht so viele aber ausreichend genug um mich zu sehen es war eigentlich ziemlich voll und ich stand da auf dieser bühne und ich kam mir vor wie irgendsoein enkel von shakespeare also ich hatte seine handschuhe mit dabei und es war einfach großartig also man hat mich dahin geschickt ich stand auf dieser bühne und ich wusste auch dass es so ein ding aus shakespeares zeiten war es war nicht das was ich vorher erlebt hatte es war vollkommen zufrieden stellend und ich war danach auch n bisschen erlöst und so vielleicht hätte es besser sein können aber ich hab alles gegeben dafür um das zu tun was ich getan hab es war n hartes ding es war so als ob ich mich in einem endlos dunklem raum rumschlug natürlich ohne grund und so diese art blackbox und ich hatte davon schon verrückt viele blaue flecke also erstickungsanfälle und all diese schwellungen aber es muss wohl fantastisch gewesen sein zumindest mussten es die leute so empfunden haben denn es kamen im verlauf noch ein paar mehr dazu und ich hab dante und vergil gesehen sie befanden sich irgendwo weiter hinten ich hab sie genau gesehen und während ich die sache vortrug hatte ich dante ewig beobachtet und er war absolut still dabei er hat sich einfach nie bewegt also absolut regungslos wohingegen der rest alles zu bewundern begann er muss mit vergil schon ziemlich zeitig gekommen sein und ich hab unendlich lächeln müssen also es war einfach absolut albern aber ich habs gemacht man hat mich gesehen und mit der zeit hab ich’s auch begriffen also dass es nur darum geht anzufangen und so und ich habs gemacht und ich bin gegangen also die leute haben angefangen meine sachen zu bewundern und ich war absolut gereizt ich wollte niemanden beschuldigen für das was ich tat aber ich hab wirklich all das gemacht was ich tun konnte

Monday, 29 March 2010

Sparklehorse

von keiner Idee zu einer Idee /





Tuesday, 23 March 2010

Monday, 22 March 2010

Tuesday, 19 January 2010

lands



I



la couronne n'était-elle pas lourde de dangers ?
nos expériences nourricières aboutissaient jusqu'au déclin, mais tous ces signes de la langue orale disaient qu'il s'est passé quelque chose : nos progrès si récents étaient anéantis. le décor avait muté et le sens passionné de cette expérience avait fait perdre aux choses leurs valeurs usuelles. je n'eusse pu ne pas m'abandonner aux hyènes brunes qui avançaient à mi-chemin... tant fut imposant mon trouble. la fusée jaillit ;
chancelante, toute affectueuse, je me trouvais dans un cul-de-sac ovale et doux, au bout d'un long tunnel. il y avait une forte force d'attraction magnétique à l'extrémité du visible, si bien que j'en ai hérité des rubis royaux se superposant latéralement, j'assumais une partie de préquelle que je comptais produire.



II



ce fut, au départ, de la campagne qu'un couple voyageait, épris d'eux et du monde. le panorama était sublime, l'horizon repoussé à des distances prodigieuses. mes parents aimaient se promener longuement ensemble. ils se mouvaient inlassablement, jour et nuit. quand ils venaient me voir ils s'approchaient sur un champ d'orge et j'attendais pour les accueillir. un filigrane marquait leur double corps par lequel ils occultaient l'éclat d'une droiture provocante. leurs jaunes, leurs bleus, leurs bruns avaient fondu en une seule substance aux brillances turquoise, jaune noir. leur double fut cerné par des épis alors qu'un feu, brusquement étouffant, grandissait à leur abord. or, ils bougeaient dans un brouillard sans décor, ajoutaient la noblesse à l'insomnie de nos événements. sous leur parfaite dignité régnait tout leur respect d'autant plus qu'il y eut une publicité monstre autour d'eux. puis, les extraordinaires personnages féminin et masculin du "sang" se faisaient chair en moi. ils me mettaient à genoux sous des strates orageuses de chaleur.



III



sufferance, my voice spoke.



IV



sous les ruines la vie enchaînait ses éclairs et, finalement, s'éloignait. les länder allemands furent dépeuplés à l'interface de nos aînés, ensevelis sous le linceul de la langue.
une flamme luisit parmi les feuilles du lierre. mais tout autour il n'y avait que les murs recouverts de plaques de tôle colorée pour masquer les plaies.



V



tous ces flashbacks contaminaient au fur et à mesure le présent.
nul ne pouvait concevoir la chance que j'avais eu alors, regardant ces chevaux broutant devant le bunker. aucun dégât, aucune défaite ne pouvaient empêcher mon meilleur pari : le temps soudain se creusait, se changeait en gouffre. les corps continuaient de s'échouer sur les plages de sable. à l'instant même la nuit dévoilait les traits de son visage sensuel. la nuit déployait un mouvement tournant, une spirale ascendante dont le point d'aboutissement semblait glorifier l'enfant. sa tenue était doublée par un long tissu dont les plis s'ouvraient dans le dos en un large éventail.




heimat